Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3801

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Correspondance de Voltaire/1759
Correspondance : année 1759GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 57-58).

3801. — À M.  VERNES[1].

Tâchez, mon prêtre aimable, de savoir et de me dire s’il n’y a pas au moins cinq cents familles françaises dans Genève. Pourquoi ce monstre de Caveyrac dit-il qu’il n’y en a pas cinquante[2] ? Il faut confondre cet ouvrage du diable, qui veut justifier la Saint-Barthélémy et les cruautés exercées dans la révocation de l’édit de Nantes.

Qui sont les oisifs qui m’imputent je ne sais quel Candide, qui est une plaisanterie d’écolier, et qu’on m’envoie de Paris ? J’ai vraiment bien autre chose à faire.

Bonjour, fortunate puer[3]. V.

  1. Cette lettre porte pour suscription : À monsieur, monsieur Vernes, ministre bien marié"" ; elle est sans date ; mais je la crois de mars 1759. (B.)
  2. Page 83 de son Apologie de Louis XIV, etc., 1758, in-8o.
  3. Vernes avait trente ans.