Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4086

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Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 344-345).

4086. — DE MADAME LA PRINCESSE D’ANHALT-ZERBST[1].
Avril.

Monsieur, ne craignez-vous pas de m’enorgueillir, ou bien est-ce pour essayer si le cœur d’une Allemande saura sentir la valeur d’une approbation aussi flatteuse que l’est la vôtre, que vous me l’accordez, et que vous y ajoutez de nouveau de ces faveurs aussi propres à servir de modèles qu’à vous attirer la reconnaissance des siècles à venir, par conséquent à vous immortaliser ? Je ne suis pas assez philosophe pour résister à l’une[2] ; et, pour l’autre, j’ai su vous lire, vous préférer, vous estimer. Ce sont là les titres des remerciements dont je m’acquitte, qui me font oser vous demander votre amitié, et vous assurer que j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre tout acquise amie et très-humble servante.


Élisabeth.

  1. Voyez la note, tome XXXVII, page 20.
  2. Le poëme de Jeanne d’Arc. (K.)