Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4140

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Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 404).
4140. — À M.  LE CONSEILLER TRONCHIN[1].
2 juin.

Rien n’est plus beau à présent que votre pays ; comptez que les billets de confession, les convulsions, les remontrances, et Rousseau Jean-Jacques marchant à quatre pattes sur le théâtre de Paris, et les édits de Silhouette, etc., etc., ne valent pas nos charmants paysages.

Vos petits secours viennent bien à propos. Votre argent hérétique sera employé à bâtir une petite église catholique ; il faut se faire des amis du Mammon d’iniquité, comme dit l’autre. Je vous écris avant que la poste d’Allemagne soit arrivée. Ainsi, vous n’aurez point de nouvelles, du moins par moi, des ours et des tigres qui jouent de la griffe en Silésie.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.