Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4182

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Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 454-455).

4182. — À M.  COLINI.
Au château de Tournay, 11 juillet.

Caro Colini, sapete bene che, in punto di dedicazioni[1], la brevità è la prima virtù. Mandate mela, e vene dirô il mio parere.

Mais voici une meilleure affaire. Notre ministère doit de l’argent à la ville de Francfort-sur-le-Mein. M.  le duc de Choiseul me protège beaucoup ; le roi est content de moi. Voici le moment de faire arrêt sur l’argent dû à Francfort. Envoyez-moi un petit écrit conçu en ces termes : « Je donne pouvoir à M.  de Voltaire de répéter pour moi, devant qui il appartiendra, la somme de deux mille écus d’empire, qui me furent pris à Francfort-sur-le-Mein, le 20 juin 1753, lorsque je fus arrêté par les soldats de ladite ville, conjointement avec M.  de Voltaire et Mme  Denis, contre le droit des gens. » Envoyez-moi cet écrit sur un petit carré de papier que je joindrai à ma requête. J’espère qu’enfin vos deux mille écus d’empire vous seront rendus ; cela vaudra une dédicace ; e vi auguro ogni félicita.

  1. Colini, songeant alors à publier son Discours sur l’Histoire d’Allemagne, qui parut à Manheim en 1761, voulait dédier cet ouvrage à Marie-Élisabeth, électrice palatine (née en 1721), et il consultait Voltaire relativement à sa dédicace. (Cl.)