Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4279
Apparence
Correspondance de Voltaire/1760
4279. — À MADAME LA DUCHESSE DE SAXE-GOTHA[1].
Madame, immédiatement après avoir ouvert le paquet de Mme de Bassevitz, je vois que Votre Altesse sérénissime m’honore d’une lettre qui me remplit d’inquiétude ; elle me fait trembler pour le prince Ernest. Ah ! qu’il vive, madame, et que le duc de Virtemberg mange tout ! La guerre est bien affreuse ; mais la crainte pour un fils l’est mille fois davantage. Permettez-moi d’oser, madame, partager tous vos sentiments. Je me jette à vos pieds et à ceux de votre auguste famille, avec tout l’attendrissement et le respect que vous m’inspirez. La grande maîtresse des cœurs est bien alarmée.
- ↑ Éditeurs, Bavoux et François.