Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4382

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Correspondance : année 1760
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 106-107).

4382. — À M.  THIERIOT.
22 décembre.

Un M.  Chamberlan, dans le Censeur hebdomadaire, prétend que je lui ai écrit que la divine Providence nous accorde à tous une partie égale d’intelligence. Je ne crois pas avoir jamais écrit une pareille sottise ; mais si je l’ai écrite, je la rétracte. Je n’ai jamais prétendu avoir une tête organisée comme un Newton, un Rameau. Je n’aurais jamais trouvé la base fondamentale ni le calcul intégral. Il n’y a que le sage du stoïcien qui soit tout, même cordonnier[1], comme dit Horace.

Est-il vrai[2] que Frelon vient d’être mis au For-l’Évêque ?

  1. Et sutor bonus. (Lib. I, sat. iii, v. 125.)
  2. Wasp-Fréron était effectivement en prison, mais il n’y resta pas longtemps ; dès qu’il fut libre, il vomit des injures contre Le Brun et Voltaire, au sujet de Mlle  Corneille. (Cl.)