Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4587

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 338).

4587. — À M. D’ALEMBERT.
Aux Délices, 25 de juin.

Mon cher philosophe, vous n’avez peut-être pas beaucoup de temps, ni moi non plus ; cependant il faut donner signe de vie. Dites-moi en conscience à quelle distance vous croyez que nous sommes éloignés du soleil depuis le passage de Vénus, et si vous pensez que cette Vénus ait un laquais[1], comme on le prétend. Pour moi, je suis occupé actuellement de Mlle Corneille, et je vous prie de faire beau bruit à l’Académie pour l’édition des ouvrages de ce grand homme.

M. l’abbé Grizel[2] me charge de vous faire ses compliments. Omitte res cœlestes, et envoyez un petit mot à votre vieil ami V., chez M. Damilaville.

  1. Voyez la lettre 4603.
  2. Principal personnage de la Conversation, tome XXIV, page 239.