Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4600
J’avais écrit à Son Altesse électorale, mon cher Colini, et je venais encore de l’importuner tout récemment par une lettre que je vous ai adressée, lorsque j’ai reçu la vôtre du 29 juin, qui m’apprend que le baptême s’est changé en enterrement, et les fêtes en tristesse[1]. J’en suis pénétré de douleur. Mes lettres auront paru autant de contre-temps, et celle que je prends encore la liberté de lui écrire ne sera qu’un surcroît de désagrément pour monseigneur l’électeur.
La dernière que je lui ai écrite[2] regardait une souscription qu’on fait pour les Œuvres de Corneille. On les imprime avec des notes instructives, on les orne de belles estampes. Cette entreprise est au profit de Mlle Corneille, seule héritière de ce grand nom, et nous espérons que celui de Son Altesse électorale ornera notre liste des souscripteurs.
- ↑ Voyez lettre 4567.
- ↑ Elle est perdue.