Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4736

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Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 511-512).

4736. — À M. DE CHENEVIÈRES[1].
Ferney, 4 novembre.

Que je suis honteux, mon cher monsieur ! je vous remercie toujours très-tard de votre prose aimable et de vos jolis vers. On a beau être tout entier aux grands vers alexandrins de Corneille, on doit de l’attention aux vôtres, quoiqu’ils aient deux pieds de moins. Mais quand en ferez-vous sur la paix ? Ce ne sera pas, je crois, sitôt.

J’ai lu le Mémoire historique[2] de M. le duc de Choiseul avec les yeux d’un citoyen, Mon avis est qu’on donne la moitié de son bien pour conserver l’autre, et pour mériter l’estime des Anglais, L’oncle et la nièce vous embrassent.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Voyez la note 1 de la page 497.