Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7241

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 22).
7241. — À M. RIBOTTE[1],
à montauban.
16 avril 1768.

Il n’y a pas un mot de vrai, monsieur, à tous les bruits qui se sont répandus dans les provinces. Les bulletins de Paris sont faits par des gens qui ramassent ce qu’ils entendent dire dans les cafés, et qui mentent pour gagner de l’argent. Le Compère Matthieu est un assez mauvais ouvrage, dont le dernier volume surtout est détestable : cela est composé par un moine défroqué qui a de l’esprit, mais qui n’a pas le ton de la bonne compagnie. On ignore encore si on doit, sous l’enveloppe de monsieur l’intendant, en mettre une autre pour M. Baudinot, son premier secrétaire.

On vous fait mille compliments sincères.

  1. Bulletin de la Société de l’histoire du Protestantisme français. Paris, 1856, page 246.