Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7316

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 100).
7316. — À M. CHRISTIN[1].
21 auguste.

Mon cher philosophe, le pendu ne me coûtera rien[2]. Le bailliage de Gex est convenu que ce revenant-bon était pour le roi. Je ne sais point d’argent plus mal employé que celui d’ôter la vie en cérémonie pour quinze francs.

Quand vous viendrez passer vos vacances ici, nous ferons dresser les actes en question.

M. de Mailly m’a envoyé des faisans, accompagnés d’une lettre qui vaut certainement mieux que tous les discaux du Phase.

Bonsoir, très-cher philosophe.

  1. Éditeurs, Cayrol et François.
  2. Il doit s’agir d’un pauvre diable pendu pour vol. Comme haut justicier, Voltaire pouvait avoir à payer les frais d’exécution. (G. A.)