Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7322
7322. — À M. LE PRÉSIDENT DE RUFFEY[1].
Au château de Ferney, ce 27 auguste 1768.
Mon cher président, je vous envoie un ouvrage d’un de vos académiciens, dédié à un autre académicien. Il est vrai que cette dissertation ne regarde ni les fétiches, ni la manière dont on tourne sa langue dans sa bouche[2] ; mais vous êtes juge des procédés autant que des recherches littéraires. Si M. de Brosses veut vous prendre pour arbitre, je m’en remets à votre jugement. S’il ne le veut pas, je mets tout sur sa conscience. S’il se laissait conduire par vous, je m’en rapporterais à son honneur.
Adieu, mon cher ami, conservez un peu de bonté pour votre ancien serviteur.