Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7350

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 133).
7350. — DE M. HENNIN[1].
À Genève, le 2 octobre 1768.

Vous jouez, monsieur et très-cher voisin, le rôle le plus flatteur en ce bas monde, celui de réparateur des torts de l’humanité. Le mémoire de votre empesté est sûrement connu de mon frère, et sûrement aussi il ne tient pas à lui que nous soyons débarrassés de ces magasins de pourriture qui empoisonnent l’air de nos villes. Je l’exhorterai demain à se mettre à la brèche pour faire obtenir satisfaction au sieur Pacou, et j’aurai l’honneur de vous instruire du succès de ses démarches.

J’ai chez moi deux philosophes qui se préparent à vous rendre leurs devoirs, M. le duc de Bragance et M. le baron de Swieten. Ils auront soin de vous prévenir pour ne pas vous déranger, et si je puis les accompagner, je m’en ferai le plus grand plaisir. J’aime tous ceux qui vous aiment, et vous savez pourquoi.

  1. Correspondance inédite de Voltaire avec P.-.M. Hennin, 1825.