Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7402

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 176).
7402. — À M. BORDES[1].
29 novembre.

Mon cher confrère, vous m’abandonnez. J’ai besoin que vous me disiez ce que vous pensez des trois premières lettres de l’alphabet de M. Huet.

Je ne vous demande point de nouvelles des Corses ni de Mme du Barry[2] ; mais je vous en demande de l’A, B, C. Je veux surtout en avoir des vôtres, car je vous aime autant que vous me négligez.

Il paraît, par la dernière émeute, que votre peuple de Lyon n’est pas philosophe ; mais pourvu que les honnêtes gens le soient, je suis fort content. Il s’est fait un prodigieux changement dans Toulouse. Votre très-humble serviteur.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — Ce billet faisait jusqu’alors partie de la lettre du 17 décembre. (G. A.)
  2. C’est la première fois que nous rencontrons ce nom.