Correspondance inédite de Hector Berlioz/105
Texte établi par Daniel Bernard, Calmann Lévy, éditeur, 1879 (2e éd.) (p. 278-279).
CV.
À MADAME MASSART.
14 mars 1861[1].
Eh ! oui, parbleu ! à ce soir donc !
Ah ! Dieu du ciel, quelle représentation ! quels éclats de rire ! Le Parisien s’est montré hier sous un jour tout nouveau ; il a ri du mauvais style musical, il a ri des polissonneries d’une orchestration bouffonne, il a ri des naïvetés d’un hautbois ; enfin il comprend donc qu’il y a un style en musique.
Quant aux horreurs, on les a sifflées splendidement.
Tâchez donc de ne jamais mieux jouer que la dernière fois ; si vous continuez à faire des progrès, vous tomberez dans le puits de l’Avenir.
La perfection suffit.
- ↑ Écrite le lendemain de la première représentation du Tannhäuser.