Correspondance inédite de Hector Berlioz/105

La bibliothèque libre.
Texte établi par Daniel Bernard, Calmann Lévy, éditeur (p. 278-279).
◄  CIV.
CVI.  ►


CV.

À MADAME MASSART.


14 mars 1861[1].

Eh ! oui, parbleu ! à ce soir donc !

Ah ! Dieu du ciel, quelle représentation ! quels éclats de rire ! Le Parisien s’est montré hier sous un jour tout nouveau ; il a ri du mauvais style musical, il a ri des polissonneries d’une orchestration bouffonne, il a ri des naïvetés d’un hautbois ; enfin il comprend donc qu’il y a un style en musique.

Quant aux horreurs, on les a sifflées splendidement.

Tâchez donc de ne jamais mieux jouer que la dernière fois ; si vous continuez à faire des progrès, vous tomberez dans le puits de l’Avenir.

La perfection suffit.

  1. Écrite le lendemain de la première représentation du Tannhäuser.