Correspondance inédite de Hector Berlioz/107
Texte établi par Daniel Bernard, Calmann Lévy, éditeur, 1879 (2e éd.) (p. 280).
CVII.
AU MÊME.
Paris, 18 avril 1861.
Cher Louis,
Donne-moi de tes nouvelles, si tu peux m’écrire une lettre sans les coups de couteau que contenait ta dernière. Je suis plus malade aujourd’hui qu’à l’ordinaire ; j’ai un feuilleton à faire que je n’ai pas la force de commencer. On m’a fait au Conservatoire une ovation rare après l’exécution des scènes de Faust. M. de Rémusat, qui y était, a dû écrire cela à Morel ou à Lecourt. On continue tout doucement les répétitions du Freyschütz à l’Opéra. J’ai dîné chez l’empereur il y a huit ou dix jours ; j’ai pu à peine échanger trois mots avec lui et je me suis ennuyé splendidement.