Correspondance inédite de Hector Berlioz/130

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Texte établi par Daniel Bernard, Calmann Lévy, éditeur (p. 313-314).
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CXXX.

À MADAME DAMCKE.


[Paris, 24 décembre 1864 ? ]

Chère madame,

Pardonnez-moi si je ne vais pas dîner chez vous demain. C’est le jour du Seigneur, et, puisque tout travail est interdit, je vais me reposer comme l’ouvrier de la dernière heure.

J’eusse été très heureux de me trouver chez vous avec mesdames d’Ortigue qui sont la grâce et la bonté même et que j’aime beaucoup ; mais je me sens si affaibli et j’ai une telle horreur d’entendre parler de Noël ! Vous n’auriez qu’à laisser échapper ce nom pour me donner une indigestion et une attaque de choléra.

Et puis il y a encore une autre raison que je ne veux pas vous dire.

Abusez-vous bien, ce soir, à l’Opéra-Comique ; mais, je vous en prie, à votre retour, ne me racontez pas la pièce et je vous en saurai un gré infini.