Cours d’agriculture (Rozier)/CORIANDRE

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Hôtel Serpente (Tome troisièmep. 487).


CORIANDRE. (Voy. Pl. 14) MM. Tournefort & von Linné l’appellent coriandrum majus. Le premier la place dans la troisième section de la septième classe, qui comprend les fleurs en rose & en ombelle, dont le calice devient un fruit arrondi & le second la classe dans la pentandrie digynie.

Fleur, jaune-pâle, composée de cinq pétales. En C, on voit leur forme, leurs dispositions ; en B, la manière dont les étamines sont placées ainsi que le pistil ; les pétales tombent promptement, & le sommet des étamines est rougeâtre.

Fruit, obrond, contenant deux semences D, vues séparées ; la capsule qui les renferme est désignée en E.

Feuilles, embrassant la tige par leur base, ailées, les inférieures arrondies & dentées ; les supérieures découpées profondément & partagées en lanières étroites, terminées par une impaire.

Racine A, en forme de fuseau & très-fibreuse.

Lieu. L’Italie, cultivée dans les jardins ; la plante est annuelle & fleurit en mai & juin.

Port. La tige est herbacée, creuse & rameuse, de la hauteur de trois à quatre pieds ; l’ombelle naît au sommet sans enveloppe universelle ; la partielle est divisée en trois folioles linéaires ; les feuilles sont alternativement placées sur les tiges.

Propriétés. La semence fraîche est d’une odeur désagréable, elle devient plus douce en séchant ; les semences échauffent, augmentent sensiblement la force & la vélocité du pouls, fortifient l’estomac affoibli par des humeurs séreuses ou pituiteuses : longtems mâchées, elles excitent la salivation ; elles sont utiles dans les coliques venteuses sans inflammation, souvent dans la fièvre quarte. On donne aux animaux la poudre, à la dose d’une once. Quant aux préparations de la coriandre, elles sont pour l’homme, comme celles de l’anis. (Voyez ce mot)