Cours d’agriculture (Rozier)/DAUCUS DE CANDIE

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Hôtel Serpente (Tome troisièmep. 629).


DAUCUS DE CANDIE. M. Tournefort le place dans la seconde section de la septième classe, qui comprend les herbes à fleurs en rose, disposées en ombelle, dont le calice se change en deux petites semences, & il l’appelle daucus foliis fœniculi tenuissimis. M. von Linné le classe dans la pentandrie digynie, & le nomme atthamanta Cretensis. (Voyez Pl. 19)

Fleur B, composée de cinq pétales égaux, dont un est représenté à part en C ; les étamines, au nombre de cinq, disposées, comme on les voit, en B. Le milieu de la fleur est garni du pistil représenté en D ; le calice de la fleur peu apparent, & à cinq dentelures presqu’insensibles.

Fruit. Le péduncule qui porte la fleur, se partage en deux lobes E, lors de sa maturité. Chaque division contient une semence F, oblongue, cannelée, légèrement velue.

Feuilles. Elles ont la figure de celles du fenouil, doublement ailées, les folioles découpées régulièrement, les découpures linéaires, les ailes rangées par paires sur un pétiole commun.

Racine A, pivotante, fibreuse.

Port. Tiges hautes d’un pied & demi, cylindriques, cannelées, velues, rameuses. Les fleurs naissent au sommet des rameaux ; l’ombelle universelle est composée de quelques folioles longues & étroites ; les partielles, de petites feuilles linéaires.

Lieux. La Candie, nos provinces très-méridionales, les lieux pierreux & montagneux. La plante est vivace.

Propriétés. La semence est seule employée en médecine ; son odeur est aromatique, sa saveur un peu âcre & piquante. On la regarde comme apéritive & carminative : elle contient beaucoup d’huile essentielle & aromatique, qu’on prescrit à la dose de six à huit gouttes, dans les spasmes & autres affections causées par la crispation des nerfs ; la dose des semences est depuis un scrupule jusqu’à un gros, en infusion au bain-marie dans quatre à six onces d’eau.