Cours d’agriculture (Rozier)/SERPOLET

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Hôtel Serpente (Tome neuvièmep. 184).


SERPOLET. Von-Linné le classe dans la didynamie gymnospermie, & le nomme Thymus serpyllum. Tournefort le place dans la troisième section de la quatrième classe, destinée aux herbes à rieur d’une seule pièce divisée en lèvres, dont la supérieure est retroussée, & il l’appelle Serpyllum vulgare majus flore purpureo.

Fleurs en lèvres ; le tube de la longueur du calice ; la lèvre supérieure droite, retroussée, plus courte que l’inférieure, qui est divisée en trois parties, & qui est large & obtuse ; la corolle est ordinairement rougeâtre & blanche dans quelques variétés.

Fruit ; quatre semences presques rondes sont renfermées dans un calice en forme de tube, & rétréci par le haut.

Feuilles, planes, obtuses, garnies de cils à leur base, presqu’ovales les grandes & les petites ne sont que des variétés.

Racine, rameuse, fibreuse, déliée.

Port ; plusieurs tiges quarrées, dures, ligneuses, rougeâtres, les unes d’un demi-pied de hauteur, les autres rampantes ; les fleurs aux sommités des tiges disposées en manière de téta ; les feuilles opposées sur les tiges.

Lieux ; les collines, les champs ; la plante est vivace : elle fleurit en juin, juillet & août.

Propriétés ; les feuilles échauffent, réveillent les forces vitales, constipent : extérieurement elles sont souvent inutiles, & quelquefois nuisibles dans les douleurs de tête, & dans les douleurs d’oreilles par des humeurs séreuses. Elles fortifient les gencives, les muscles des voiles du palan & de la langue ; l’eau distillée ne jouit point des vertus de l’infusion des feuilles.