Cours d’agriculture (Rozier)/Tome 7/Avis de l’éditeur, tome 7

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AVIS
DU LIBRAIRE-ÉDITEUR
DU COURS COMPLET D’AGRICULTURE.


La Société Royale d’Agriculture de Paris, composée de grands Propriétaires, de Savans & de Cultivateurs, ayant repris les travaux avec une nouvelle vigueur, publie tous les trois mois un volume où sont consignés les Mémoires de ses Membres, ceux de ses Correspondans répandus dans les différentes Provinces du Royaume & dans l’Étranger, & ceux que les divers Agriculteurs adressent à la Société. Cet Ouvrage offre toutes les découvertes qui se font dans les différentes branches de l’Économie rurale & domestique ; il présente des détails sur les nouvelles cultures, & l’on y trouve les Gravures nécessaires pour l’intelligence des Mémoires, lorsque les sujets l’exigent.

Chargés de la distribution de ces volumes, nous croyons devoir les annoncer à nos Souscripteurs du Cours Complet d’Agriculture, comme une espèce de Supplément a cet ouvrage, puisqu’on trouve réunies dans le Cours Complet toutes les connoissances qu’on a actuellement sur l’Économie rurale & domestique, & que les Trimestres de la Société Royale présentent les découvertes qui se ffont tous les jours dans le même genre.

Ce n’est point ici un Ouvrage fait dans le cabinet ; presque tous les Mémoires qu’il renferme sont écrits par des Cultivateurs. Les assemblées nombreuses des Laboureurs, tenues chaque mois dans différens cantons, mettent la Société à même de publier des observations pratiques.

Les Trimestres d’été & d’automne 1785 ont paru ; ceux d’hiver, de printemps, d’été & d’automne 1786, ne tarderont pas à être mis au jour, & dans la suite ils seront publiés régulièrement dans leur saison.

Chaque année composée de quatre Trimestres, & rendue franc de port par la poste, coûtera 9 liv. 12 sous, en souscrivant pour l’année entière, & en payant d’avance.

On affranchira la lettre & l’argent.

De cette manière on peut souscrire dès-à-présent pour les deux Trimestres 1785, en payant 4 liv. 16 sous. — Pour l’année 1786, que l’on donnera complette avant le mois de mars prochain, en payant 9 liv. 12 sous. — Pour l’année 1787, en payant également 9 liv. 12 sous. — Et ensuite les renouvellemens des souscriptions se feront dans le mois de Janvier des années suivantes.

Ceux qui ne voudront pas souscrire, paieront chaque Trimestre 3 liv.

Pour rendre les pratiques utiles d’Agriculture plus communes parmi les habitans des campagnes, la Société fait aussi publier tous les ans un petit volume où sont renfermés les extraits de ce qui a paru de plus intéressant en Économie rurale & domestique dans le courant de l’année. Cet Ouvrage sera publié pour la première fois en Janvier 1787, & paroîtra dans la suite à la même époque, sous le titre d’Année Rurale ; le prix est de 1 liv. 10 sous, & rendu franc de port par la poste, de 1 liv. 16 sous.

Il faut s’adresser pour ces Ouvrages au sieur Cuchet, Libraire à Paris, Rue & Hôtel Serpente, & affranchir les lettres & l’argent. On souscrit aussi chez tous les Libraires de France & de l’Étranger.

Nous croyons encore devoir prévenir MM. les Souscripteurs du Cours Complet d’Agriculture, que M. l’Abbé Rozier donnera immédiatement après son Ouvrage, le Théâtre d’Agriculture d’Olivier de Serres, en un ou deux volumes in-4o., ornés de Planches.

Olivier de Serres avoit rassemblé vers le commencement du siècle dernier, toutes les pratiques d’Économie rurale & domestique que l’on connoissoit de son temps. Il publia cet écrit sous le titre de Théâtre d’Agriculture. Il avoit déjà paru avant 1700 plusieurs éditions de ce livre qui servoit dès-lors, & qui mérite de servir encore aujourd’hui de guide aux Agriculteurs. L’Auteur y a disposé les matières dans l’ordre que doit naturellement suivre toute personne qui veut exploiter & faire valoir un bien. Il parle d’après sa propre expérience, ayant été Cultivateur pendant presque toute sa vie ; mais cette expérience étoit dirigée par un jugement sain, & éclairée par l’application la mieux entendue qu’on puisse faire à l’Agriculture, d’un grand nombre de connoissances qui lui paroissent étrangères.

C’est à lui qu’on est redevable de la multiplication des mûriers dans les Généralités de Paris, de Lyon & de Tours, opération utile qu’il entreprit par les ordres de Henri IV.

Les grandes pratiques d’Économie rurale, les détails même les plus minutieux, & qui ne sont pas toujours les moins intéressans, se trouvent dans cet Auteur.

La plupart de ceux qui ont écrit après Olivier de Serres, en se contentant de puiser dans son Théâtre d’Agriculture ce qu’ils ont donné de meilleur, ont prouvé la bonne opinion qu’ils avoient de cet Ouvrage, un des plus complets que nous eussions en ce genre, & depuis lequel il avoit été fait bien peu de découvertes vraiment intéressantes en Économie rurale. M. l’Abbé Rozier, dont les travaux sont sans doute précieux, y a puisé lui-même ; il n’a pas manqué d’en faire l’éloge toutes les fois qu’il y a eu recours, & si, après en avoir profité avec reconnoissance, il desire en donner une nouvelle édition pour servir de suite à son Ouvrage, c’est afin de rendre un hommage complet au Père de l’Agriculture en France, & pour ne rien laisser à désirer aux Agriculteurs de ce qui leur est utile. Il y ajoutera des Notes, soit pour éclaircir quelques passages, soit pour faire connoître les changemens, en bien ou en mal, qui ont eu lieu en Agriculture, depuis Olivier de Serres, soit enfin pour ne point laisser ignorer les connoissances que les Modernes ont acquises dans cette science.

L’annonce que nous donnons de ce nouvel Ouvrage, comme faisant suite au Cours d’Agriculture, n’est point pour obliger nos Souscripteurs à se le procurer ; ce n’est pas une continuité de souscription, mais seulement un avis qui pourra intéresser les bons Agriculteurs.

Nota. M. L’Abbé Rozier, qui demeuroit ci-devant à Beziers, vient de fixer son séjour à Lyon, rue Masson. Les Personnes qui sont en correspondance avec lui, sont priées de lui écrire à cette nouvelle Adresse.