Cours d’agriculture (Rozier)/VÉRONIQUE

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Libairie d’éducation et des sciences et des arts (Tome dixièmep. 69-70).


VÉRONIQUE mâle (Pl. Ire.) La classification de Tournefort la présente dans la sixième section de la seconde classe, parmi les herbes à fleur monopétale en roue, dont le pistil devient un fruit dur et sec… Le même botaniste la nomme véronica mas supina et vulgatissima. Von-Linné la nomme véronica officinalis ; elle se trouve dans sa diandrie monogynie.

Fleur ; monopétale, infundibuliforme, tubulée, divisée en quatre parties dont l’inférieure est plus petite, opposée à la plus grande B et C. Calice divisé aussi en quatre parties D et E.

Fruit. Capsule en forme de cœur F, comprimée par le haut, biloculaire G, s’ouvrant en quatre parties, contenant des semences menues, rondes, noirâtres H.

Feuilles velues, dentelées dans leurs bords, ovales, sessiles.

Racine déliée, fibreuse, éparse A.

Port. Tiges menues, longues, rondes, noueuses, velues, couchées ordinairement sur la terre ; les fleurs en épi, les feuilles opposées deux à deux.

Lieu. Les bois, les coteaux. Vivace.

Propriétés. Les feuilles ont un goût un peu austère, un peu amer, sans odeur. Cette plante a été très-célèbre, sous le nom de thé d’Europe. On en faisoit une panacée universelle ; mais elle a été reconnue pour être tout au plus un remède adjuvant, dans le traitement des maladies chroniques, sur-tout quand il faut ranimer un estomac languissant. Elle est indiquée dans la cachexie, la toux catarrheuse, les dépôts laiteux et les embarras des reins sans inflammation.