Cours d’agriculture (Rozier)/VERGE D’OR

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Libairie d’éducation et des sciences et des arts (Tome dixièmep. 43).


VERGE D’OR. (Pl. Ire bis.)

M. Tournefort la place dans la première section de la quatorzième classe, qui comprend les herbes à fleurs radiées, et à semences aigrettées. Il l’appelle d’après Bauhin, virga aurea latifolia serrata. M. le chevalier Von Linné la classe dans la syngénésie polygamie superflue, et la nomme solidago virga aurea.

Fleur, radiée, jaune ; composée de fleurons hermaphrodites, dans le disque B, de demi fleurons femelles à la circonférence F ; les fleurons ouverts, découpés en cinq G ; les demi-fleurons lancéolés, à trois dentelures D ; le calice oblong, tuile E ; ses écailles étroites, pointues, droites, rapprochées et réunies.

Fruit. Semences solitaires, ovales, oblongues, couronnées d’une aigrette capillaire G, placées dans le calice, sur un réceptacle presque applati, nu.

Feuilles oblongues, pointues, dentées en manière de scie, à leurs bords, celles du sommet très-entières.

Racine. A, longue, oblique, fibreuse.

Port. Tige, de trois pieds, tortueuse, ronde, cannelée, anguleuse, moelleuse ; ses rameaux rassemblés, droits, terminés par des panicules de fleurs ; feuilles alternes.

Lieu. Les bois, les pays montagneux et humides. On en cultive une variété dans les jardins d’agrément, la verge d’or du Canada. Elle est vivace par ses racines.

Propriétés. La plante a un goût styptique, amer ; elle est détersive, vulnéraire.