Cours d’agriculture (Rozier)/VIPÉRINE
VIPÉRINE. (Botanique) ou herbe aux vipères. Selon Tournefort echium vulgare. Von-Linné donne le même nom ; elle est placée dans sa pentandrie monoginie. Dans la classification du premier de ces botanistes elle fait partie de la section 4e. de la deuxième classe.
Fleur ; rnonopétale, infundibuliforme comme campaniforme, découpée en cinq parties inégales, les supérieures étant les plus longues ; le calice à segmens inégaux.
Fruit. Quatre semences rapprochées les unes contre les autres, ridées, semblables à la tête de la vipère, d’où est venu le nom de la plante ; car rien n’établit qu’elle soit propre à guérir la morsure de ce reptile.
Feuilles ; linguiformes, longues, rudes au toucher, tachetées, placées sans ordre.
Racine ; longue, ligneuse, rameuse.
Port. Tige de la hauteur de deux pieds, velue, ronde, ferme, marquetée de points rudes, noirs ou rouges ; les feuilles culinaires assises, les radicales à pétioles ; les fleurs et épis placés sur un seul côté ; elles sont rouges, ou bleues, ou blanches.
Lieu. Tous les champs : la plante est bisannuelle.
Propriétés. Elle a les mêmes vertus que la buglose, à laquelle on la substitue, et aux mêmes doses : elle est aussi très-nitreuse.