Curiosités, croyances, superstitions, chansons et coutumes de l’Ille-et-Vilaine/L’Âne du Bonhomme

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L’Âne du Bonhomme.

(Chanson de Laillé).


I

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit la peau de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre bête !
Qui n’ira plus jamais paître
Tout autour de ce buisson
La verdon, la verdondaine,
Tout autour de ce buisson
La verdon, la verdondon.

II

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit le pied de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre pied !
Qui n’s’ra plus jamais ferré
De la main d’aucun forg’ron
La verdon, la verdondaine,
De la main d’aucun forg’ron
La verdon, la verdondon.

III

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit la quoue de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre quoue !
Dont y n’rest’ plus qu’un p’tit bout,
Tu n’chass’ras plus le mouch’ron
La verdon, la verdondaine,
Tu n’chass’ras plus le mouch’ron
La verdon, la verdondon.

IV

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit l’échin’ de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre échine !
Qui n’port’ra plus de farine
Du moulin à la maison
La verdon, la verdondaine,
Du moulin à la maison
La verdon, la verdondon.

V

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit la têt’ de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre tête !
Qui malgré tout son air bête
N’écoutait point les sermons
La verdon, la verdondaine,
N’écoutait point les sermons
La verdon, la verdondon.

VI

Quand l’bonhomm’ revint du bois (bis)
Trouvit l’oreill’ de son âne
Que le loup avait mangé !
Ah ! pauvre oreille !
Qui n’avait pas sa pareille
De Guichen jusqu’à Baulon
La verdon, la verdondaine,
De Guichen jusqu’à Baulon
La verdon, la verdondon.


Adolphe Orain.