Dédicaces/À Armand Sinval

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Œuvres complètes - Tome IIIVaniervolume III (p. 116).

XXVIII

À ARMAND SINVAL


Habitant de ces chers confins de la Bastille,
Où je fus trop heureux et puis trop malheureux,
Battant monnaie ici, là faisant buisson creux
Et passant (c’est le mot) de l’Amer à la Fille,

— Tous accrocs et raccrocs dont mon dossier fourmille ! —
Ami dans ces quartiers, moi qui bercé par eux,
Berné par eux d’amours bizarres et d’affreux
Guignons, leur garde comme un regret de famille,

Je vous prie instamment, du fond de ce Broussais,
Un hôpital sis à Plaisance où le poète
Vit, caressé par l’ombre du drapeau français,

De porter mon bonjour et mon baiser de fête
À ce mien passé d’or vanné représenté
Par un Génie en l’air, misère et liberté !