Dédicaces/À Jules Tellier (2)

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Œuvres complètes - Tome IIIVaniervolume III (p. 90).

II

AU MEME


Ainsi je riais, fou, car la vie est folie !
Mais je ne savais pas non plus que tu mourrais.
Moi malade et mourant presque (on eût dit exprès,
Sûr, mort, du cher tribut de ta mélancolie)

Car tu m’aimas de sorte à ce qu’on ne l’oublie.
Esprit et cœur enthousiastes toujours prêts
À se manifester en quelques nobles traits…
— Et c’est moi qui sur toi dis la triste lalie !

Hélas, hélas ! que tout soit ou semble discord
En ce monde où qui donc a raison ou bien tort,
À ce qu’ « assure » une dure philosophie !

Mon ami, quelle soit la dispute ou la loi.
Je reprends un de mes vers vrais à vous en vie :
Quand je ne te vois plus je me souviens de toi.


Juin 1889.