Déjà le ciel prenait sa cape noire
Apparence
Les Œuvres poëtiques du sieur Bernier de la Brousse, Julian Thoreau, (p. 77).
LXXXVII
DES-ja le Ciel prenoit ſa cappe noire,
Le blond Soleil ſommeilloit ſous les eaux,
Quand mon eſprit au fort de ſes trauaux
Songeant, bruſlant, dreſſait ton corps d’yuoire.
Mais le pauuret ruiné pour le croire,
Veid tout ſoudain au leuer des cheuaux
Qui du clair Pau renomment les ruiſſeaux,
Reduire en vent ſon plaiſir et ſa gloire.
Ce n’eſt pas toi ma belle que i’ay veu,
Ce n’eſt pas toy qui m’as jette ce feu,
Qui va bruſlant d’vne flameſche ingrate
Mon triſte cœur, tu as plus de douceur :
Helas ! c’eſt toy, car ton bel œil vainqueur
A nuict, & iour, la vertu d’Harmocrate.