De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir/Oh ! ce parfum

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OH ! CE PARFUM…


Oh ! ce parfum d’enfance dans la prairie trempée
d’eau et d’azur, parfum de pieuse jonchée
de joncs — fleuris sous les pas de processions
des hameaux noirs, parfum de fougère écrasée
au soir d’un jour torride, quand les inflexions
des chants ne peuvent pas mourir et que mon âme
a peur de trop aimer, parfum de lys en flammes,
comme j’en voyais dans les vieux paroissiens,
parfum des dimanches soirs dans les jardins,
parfums d’encensoirs purs qui vont à Dieu ensemble,
parfum de rosiers qui, à l’aube, tremblent…