De la Présence et de l’Action du Saint-Esprit dans l’Église/Chapitre 21

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J. Marc Aurel, Imprimeur-libraire (p. 174-175).

CHAPITRE XXI.

DU CHAPITRE XXIe DE M. WOLFF, OÙ IL DIT QU’IL EST « IMPORTANT ET NÉCESSAIRE D’ÉTUDIER POUR LE MINISTÈRE. »

Je ne sens pas le besoin de répondre au chapitre sur les études : celui qui nie les dons, et ne voit que l’homme dans le ministère, doit naturellement y tenir.

Dieu peut employer les savants, ou les ignorants. Il emploie l’érudition comme il emploie l’argent : celui qui la cherche trouvera son âme desséchée, aussi bien que celui qui cherche à s’enrichir. Dieu, du reste, choisit les choses folles et faibles de ce monde pour anéantir les choses sages et fortes. Je ne crois pas que la poursuite de l’érudition, par un homme déjà appelé au ministère, l’avancera dans sa carrière. Celui qui n’est pas appelé, ne peut pas étudier pour le ministère ; mais tous ces raisonnements découlent de ceci : — ne tenir aucun compte de la présence et de l’importance de l’opération du Saint-Esprit. Du reste, un étudiant, un candidat n’a évidemment pas la moindre ressemblance avec l’évêque que nous dépeint l’apôtre. L’émulation d’un jeune homme qui étudie le grec et la théologie, n’a guère l’empreinte des qualités voulues par l’Esprit de Dieu pour les anciens. Enfin, selon ce système, il faut, quoiqu’il en soit, avoir un ministère, et si l’on ne peut pas trouver des hommes capables, il faut en nommer d’incapables ; car il faut un ministère.

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