Des hommes sauvages - original/Relation/23

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Comment les Indiens me firent danser devant la cabane qui contient leurs idoles, nommés Tamerka.
CHAPITRE XXIII.


Elles me conduisirent, de l’endroit où elles m’avaient coupé les sourcils, devant la cabane où se trouvent leurs Tamerka ou idoles. Elles formèrent ensuite un cercle au milieu duquel je fus placé. Deux femmes s’approchèrent de moi, et m’attachèrent à la jambe un cordon garni de grelots, qui faisaient du bruit en s’entrechoquant, et au cou une espèce d’éventail, fait de queues d’oiseaux, qui montait jusque par-dessus ma tête, ils le nomment en leur langue Arasoya. Les femmes se mirent alors à chanter, et m’obligèrent de battre la mesure avec la jambe à laquelle elles avaient attaché ces espèces de grelots, ce qui formait une sorte d’accompagnement. Cependant cette jambe, où j’avais été blessé, me faisait tant de mal, que je pouvais à peine me tenir debout, car je n’avais pas encore été pansé.