Des hommes sauvages - original/Relation/47

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Comment un jour que j'étais à la pêche avec deux sauvages, Dieu fit un grand miracle pour moi à l'occasion d'un orage.
CHAPITRE XLVII.

Un soir que j'étais à la pêche avec Parwaa, un des principaux du village, le même qui avait fait rôtir le pauvre Jérôme et un autre Indien, un orage se forma non loin de nous, et s'approcha avec rapidité. Ils me dirent alors de prier mon Dieu d'écarter la pluie qui empêcherait notre pêche, et que cependant je savais bien qu’il n’y avait rien à manger dans la cabane. Ces paroles me touchèrent, et je commençai à prier Dieu, qui m’avait si souvent comblé de ses faveurs, de leur accorder ce qu’ils demandaient,


afin qu’ils vissent qu’il me protégeait : ce qui eut lieu en effet, car bien que la pluie tombât à six pas de là, elle n’arriva pas jusqu’à nous. Parwaa me dit alors : « On voit bien que tu as parlé à ton Dieu. »

Nous primes encore quelques poissons, et nous retournâmes au village, où ces deux Indiens racontèrent aux autres ce qui était arrivé : cela les remplit d’admiration.