Des hommes sauvages nus féroces et anthropophages/Mœurs et coutumes/34

La bibliothèque libre.
Traduction par Henri Ternaux.
Arthus Bertrand (p. 319-320).


CHAPITRE XXXIV.


De quelques arbres du pays.


On voit dans les forêts un arbre que les sauvages nomment junipappeeywa, et dont le fruit ressemble à nos pommes. Les naturels en expriment le suc dans des vases, et s’en servent pour se peindre. Quand on le met sur le corps, il parait clair comme de l’eau ; mais au bout de quelques instants il devient noir comme de l’encre. Cette couleur dure pendant neuf jours ; et, quelque peine qu’on se donne pour la laver, il est impossible de l’enlever plus tôt.