Description de l’Égypte (2nde édition)/Tome 2/Chapitre IX/Section I/Paragraphe 6

La bibliothèque libre.

§. VI. Comparaison des actions guerrières attribuées par Diodore et Hérodote à Sésostris, avec les scènes militaires sculptées sur les murs du palais de Medynet-abou, et notions qui en résultent pour l’ancienne histoire des Égyptiens.

Les sculptures du palais de Medynet-abou ont tant d’analogie avec ce que Diodore nous rapporte des exploits de Sésostris, et de son retour en Égypte après ses conquêtes, qu’il nous a paru curieux de faire des rapprochemens, pour établir l’identité du héros de cet historien, et de celui qu’on a représenté en tant d’endroits différens sur les murs des édifices de Medynet-abou. Nous commencerons d’abord par quelques réflexions sur la confiance que doivent inspirer les écrits de Diodore de Sicile.

L’autorité de cet historien nous paraît être du plus grand poids. Les matériaux sur lesquels il a composé son histoire, ont été puisés, comme il le dit lui-même en plusieurs endroits de son ouvrage, dans les annales des Égyptiens et dans les livres écrits par leurs prêtres. Diodore a été lui-même en Égypte, et a voulu voir de ses propres yeux le pays dont il avait à parler. Ce n’est pas cependant que nous pensions qu’il ait visité les monumens de la haute Égypte ; il nous paraît, au contraire, qu’il n’a vu que l’Égypte inférieure ; mais il aura puisé dans les restes de la bibliothèque d’Alexandrie, échappés au sac de cette ville lors de la guerre de César, la plus grande partie des matériaux nécessaires à la composition de son ouvrage. Les Grecs qui l’avaient précédé, et qui, très-anciennement, avaient vu les lieux dont il a parlé, lui ont été aussi d’un grand secours pour la composition de ses écrits. Ce fait est pleinement justifié par l’identité que nous avons démontrée de l’un des édifices[1] ruinés de Thèbes avec le tombeau d’Osymandyas, décrit par Diodore d’après Hécatée, qui, si l’on en croit Hérodote, avait été à Thèbes et avait eu des relations avec les prêtres de cette ancienne capitale. Nous ne voulons pas toutefois insinuer que tous les faits rapportés par Diodore sont également fondés, et nous ne voulons pas ajouter plus de confiance à ses récites qu’il ne paraît vouloir en inspirer : car il dit, au sujet de quelques faits douteux, qu’il n’entreprend pas d’en démêler la vérité, mais que, rapportant les opinions différentes qu’il trouve dans les historiens, il en laisse le choix au discernement des lecteurs. Ce ne sera donc surtout que d’après la conformité de ses récits avec les objets retrouvés sur les lieux mêmes, que nous nous permettrons de tirer des conséquences, et d’énoncer des opinions qui acquerront, par cela même, une grande probabilité.

Pour en venir maintenant à l’objet que nous avons principalement en vue, voici comment Diodore s’exprime sur Sésostris, dont nous pensons que l’on doit voir l’image dans la plupart des sculptures du palais de Medynet-abou : « C’est de tous les rois d’Égypte, rapporte-t-il[2], celui qui a fait les plus grandes et les plus célèbres actions. Mais, comme non-seulement les historiens grecs, mais encore les prêtres et les poëtes égyptiens, diffèrent entre eux à son sujet, nous tâcherons de rapporter ce que nous trouverons de plus vraisemblable et de plus conforme aux monumens qui restent encore en Égypte. »

Cette espèce d’introduction nous indique suffisamment la nature des autorités dont Diodore va faire usage ; et l’on soupçonne déjà que ce qu’il va rapporter de Sésostris, n’est autre chose que l’interprétation des sculptures des monumens. C’est ce que d’ailleurs semble particulièrement indiquer le mot σημεῖα, signa, que renferme le texte.

Diodore, après avoir indiqué avec quelques détails la manière dont Sésostris fut élevé, les exercices de corps et les travaux auxquels il était livré dans sa jeunesse, nous apprend que l’Arabie[3] fut le premier théâtre de ses exploits ; qu’il y combattit contre des bêtes farouches, et que, supportant la faim et la soif dans le désert, il asservit tous les peuples d’Arabie qui n’avaient jamais reçu le joug.

Quelle conformité entre ce récit et le bas-relief que nous avons décrit[4], où le héros égyptien a percé de traits deux lions, dont l’un est étendu mort, et l’autre fuit à travers les roseaux ! et peut-on douter que la sculpture ne soit ici parfaitement d’accord avec les faits historiques ?

Voilà quels sont les exploits de la jeunesse de Sésostris. Appelé au trône après la mort de son père, il conçoit de plus vastes projets. Excité par les dieux eux-mêmes, il entreprend de conquérir l’univers. Il règle les affaires du royaume ; il organise les provinces, à la tête desquelles il met des gouverneurs ; il rassemble tout ce qu’il y a d’hommes vigoureux dans l’État[5], et en forme une armée proportionnée à la grandeur de son entreprise : car elle était composée de six cent mille hommes de pied, de vingt-quatre mille chevaux, et de vingt-sept mille chariots de guerre.

Ce récit paraîtra sans doute exagéré. Quelque florissante, en effet, qu’ait été l’Égypte dans les temps anciens, il est difficile de croire qu’elle ait jamais pu tirer de son propre sol une force armée aussi considérable. On voit bien qu’une telle exagération est le résultat de la vanité, et que les prêtres qui expliquaient aux voyageurs grecs dont Diodore a emprunté une partie de ses récits, les sculptures de leurs temples et de leurs palais, ont bien pu céder au plaisir d’exagérer la puissance du peuple qu’ils gouvernaient. Cette propension à l’exagération paraît être d’ailleurs le résultat de l’influence du climat : elle s’est conservée jusqu’à ces temps modernes, et les peuples de l’Orient ne parlent encore aujourd’hui même de leurs armées qu’avec emphase ; elles sont toujours, à les entendre, plus nombreuses que les étoiles du firmament, ou que les grains de sable que la mer a rejeté sur ses bords.

Sésostris, ajoute Diodore, commença par distribuer à tous ses soldats les terres les plus fertiles de l’Égypte, afin que, laissant à leurs familles un bien suffisant, ils se disposassent au départ avec plus de courage. « S’étant mis en marche, il tomba d’abord sur les Éthiopiens, qui sont du côté du midi[6] ; et les ayant défaits, il exigea d’eux pour tribut, de l’or, de l’ébène et de l’ivoire. Il fit ensuite équiper sur la mer Rouge une flotte de quatre cents voiles, et fut le premier prince de ces contrées qui fit construire des vaisseaux longs. Il se rendit maître, par leur moyen, de toutes les provinces maritimes et de toutes les îles de la mer jusqu’aux Indes, pendant que lui-même, conduisant l’armée de terre, subjugua toute l’Asie. »

Est-il possible de ne point reconnaître la conformité de ce récit avec le combat naval sculpté sur les murs extérieurs du palais de Medynet-abou ? Les vaisseaux égyptiens que l’on y voit, sont la représentation d’une portion de cette grande flotte que Sésostris avait fait équiper ; et cette escadre est secondée par terre par le héros lui-même, comme notre historien l’indique d’une manière positive. Nous ne pouvons donc plus douter que le combat que nous avons décrit[7], ne se livre sur mer. Nous avons déjà donné plusieurs raisons qui portent à le croire ; mais la plus forte de toutes est, sans contredit, la coïncidence des bas-reliefs encore existans, avec le récit même de Diodore. Nous répéterons ici que la forme des barques confirme encore dans cette opinion ; car elles ne ressemblent en rien à celles qui naviguaient sur le Nil, et dont nous avons retrouvé la représentation dans les scènes sculptées sur les parois des grottes. Un rebord élevé, au travers duquel passent les rames, paraît destiné à garantir le vaisseau de l’invasion des vagues. Ces barques sont peut-être le type original de ces énormes galères à trois rangs de rames, que l’on construisait au temps des Ptolémées, et dont Athénée nous a laissé des descriptions si pompeuses. Cependant on voit ici, de plus, l’application des voiles, dont les Grecs n’ont point fait l’emploi dans leurs énormes vaisseaux.

« Sésostris[8] non-seulement parcourut tous les pays où Alexandre a depuis porté ses armes, mais encore pénétra jusque dans des contrées où le roi de Macédoine n’est jamais entré. En effet, il passa le Gange, et, traversant toutes les Indes, il parvint jusqu’à l’Océan oriental, d’où revenant par le septentrion, il conquit toute la Scythie jusqu’au fleuve Tanaïs, qui sépare l’Asie d’avec l’Europe. »

Nous trouvons encore ici une identité frappante entre ces récits et les sculptures qui se voient sur le mur extérieur du palais, au sud. Le fleuve qu’on y a figuré est probablement le Gange. Si tous les murs extérieurs du palais de Medynet-abou étaient débarrassés des décombres qui les enveloppent, nous ne doutons point qu’on n’y retrouvât sculptée la suite des exploits de Sésostris, dans l’ordre où Diodore les donne. Il devient donc de plus en plus probable, comme nous l’avions d’abord insinué, que Diodore de Sicile a puisé ses matériaux, soit dans les annales des prêtres, soit dans les récits d’un voyageur à qui un prêtre égyptien aurait montré les sculptures du palais de Medynet-abou, en commençant d’abord par lui donner l’explication des sujets sculptés sur la face extérieure de l’ouest, et en faisant l’intérieur du palais, comme ce qu’il nous reste à dire va le prouver.

« Sésostris, continue Diodore, traitant équitablement les peuples qu’il avait soumis, leur imposa des tributs proportionnés à leurs forces, et les obligea de les apporter eux-mêmes en Égypte, où il revint au bout de neuf années[9], avec une réputation supérieure à celle de tous les rois ses prédécesseurs. Il fit son entrée, suivi d’une foule innombrable de captifs, et chargé d’immenses dépouilles. »

Les sculptures intérieures du péristyle du palais n’annoncent-elles point ce retour[10] ? Cette marche triomphale que nous avons décrite, ces captifs que l’on amène devant le vainqueur, ces sacrifices que l’on offre aux dieux, n’ont-ils pas une conformité parfaite avec les circonstances du retour du héros dont Diodore nous donne l’histoire ?

Le témoignage d’Hérodote vient se joindre à celui de Diodore, pour nous confirmer dans l’opinion que les sculptures du palais de Medynet-abou représentent les exploits de Sésostris[11]. « Ce prince, dit-il, fut, selon les prêtres, le premier qui, étant parti du golfe arabique avec des vaisseaux longs, subjugua les peuples qui habitaient les bords de la mer Erythrée. Il fit voile encore plus loin, jusqu’à une mer qui n’était plus navigable à cause des bas-fonds. »

Ces circonstances sont parfaitement d’accord avec celles qui sont rapportes plus en détail par Diodore de Sicile. Hérodote garde le silence sur la suite des exploits de Sésostris dans cette région du globe : mais Diodore, comme nous l’avons vu, y supplée par beaucoup de détails ; et il ne nous paraît pas que l’on doive inférer du silence du premier, que Sésostris n’ait pas pénétré dans l’Inde, puisque, loin d’avancer positivement ce fait, tout ce qu’il raconte conduit au contraire à supposer ce voyage : car c’est une règle de critique qu’il nous paraît très-convenable de suivre, que, pour des faits historiques dont le fond est le même et qui sont différemment narrés par plusieurs historiens, on doit ajouter foi à celui qui donne les circonstances les plus détaillées. Il est facile de voir qu’Hérodote et Diodore, dans tout ce qu’ils rapportent de Sésostris, ne se sont point copiés, bien qu’il y ait entre eux une distance de plusieurs siècles. Ils ont puisé à une source commune ; car il y a de certains faits sur lesquels le premier historien s’étend davantage, et que le second a presque entièrement omis, tandis que d’autres faits qui ont été exposés plus au long par l’un, n’ont été qu’esquissés par l’autre. Mais ce qui, pour l’objet dont nous nous occupons, fait une différence très-grande entre les deux historiens, c’est que les récits de Diodore et les bas-reliefs représentant la suite des exploits de Sésostris, ont une conformité qui n’existe pas entre ces sculptures et les faits rapportés par Hérodote. Nous conclurons donc de toute cette discussion, que les deux auteurs ont puisé leurs matériaux dans les annales de l’Égypte, et que les prêtres de cette célèbre contrée leur ont fourni sur la vie de Sésostris les détails qu’ils nous ont transmis, mais qu’il ne paraît pas que ces mêmes prêtres aient montré à Hérodote les monumens historiques gravés sur la pierre, qui devaient, pour ainsi dire, attester la vérité de leurs discours.

Nous ne quitterons pas ce sujet sans appeler l’attention sur ce qu’a dit de Sésostris un célèbre critique, dont nous sommes loin de partager l’opinion. M. de Pauw, dans le premier volume de ses Recherches philosophiques sur les Égyptiens et les Chinois, ne veut point accorder à Sésostris le titre de conquérant ; il le regarde seulement comme un des meilleurs rois qui aient gouverné l’Égypte, et qui, succédant aux rois pasteurs, les plus impitoyables tyrans dont l’histoire fasse mention, aient restitué au peuple la propriété des terres, que ceux-ci lui avaient ôtée. Ce que M. de Pauw ne peut surtout accorder, c’est que Sésostris ait fait construire sur la mer Rouge une flotte nombreuse. Il se fonde particulièrement sur ce que les Égyptiens avaient une aversion invincible pour la mer. Il est certain que les eaux de la mer, dans leur système mythologique et religieux, et nous en avons déjà fait la remarque, comme l’emblème de Typhon, l’ennemi d’Osiris[12]. C’était dans la mer que venaient se perdre les eaux bienfaisantes et régénératrices du Nil, leur Osiris terrestre. Mais il faut considérer que ces opinions religieuses ne devaient pas plus faire renoncer les Égyptiens à la navigation sur mer, que leur respect pour les animaux sacrés, tels que le bœuf, la brebis et tant d’autres, ne les empêchait de se nourrir de la chair de ces animaux, ou que leur haine pour les Arabes pasteurs ne les éloignait de l’éducation et de la garde des troupeaux. Il faut considérer encore que, nonobstant cette aversion religieuse pour les eaux de la mer, les marins, au rapport d’Hérodote, étaient cependant en assez grand nombre pour former une des sept classes de la nation ; et cela n’a pu sûrement être le résultat que d’une certaine extension donnée au commerce. Si l’on ajoute à toutes ces considérations, qu’il est assez généralement reçu d’accorder aux Égyptiens des connaissances très-étendues en géographie, et si l’on admet la science prodigieuse que S. Clément d’Alexandrie[13] donne à l’hiérogrammatiste ou scribe sacré des Égyptiens, on tombera d’accord que tant de connaissances ne peuvent provenir que de communications extérieures depuis long-temps établies. Pourquoi Sésostris ne serait-il pas un des rois conquérans qui auraient le plus contribué à ces communications par leurs expéditions militaires et leurs excursions lointaines ? D’ailleurs, tous les témoignages historiques s’accordent à nous montrer, dans l’antiquité, le commerce de l’Égypte principalement dirigé vers la mer Rouge. Ce n’est guère que sous les derniers Pharaons que les Égyptiens firent, avec un assez grand éclat, le commerce de la Méditerranée, et que les ports de l’Égypte sur cette mer furent ouverts aux étrangers.

Voilà comment, par une suite d’inductions et de témoignages fournis, soit par les historiens, soit par les monumens encore subsistans en Égypte, nous sommes conduits à conclure que l’esprit guerrier des anciens Égyptiens, leurs vastes conquêtes, leurs communications avec l’Inde, ne sont pas des chimères, et que tous les doutes que l’on a élevés jusqu’à présent sur l’expédition de Sésostris dans cette contrée[14], et sur l’existence même de ce roi conquérant, doivent cesser entièrement. Si, sous les rois qui ont succédé à Sésostris, les Égyptiens ont dégénéré de leur ancienne valeur, c’est que ces souverains n’ont point su entretenir parmi eux l’ardeur militaire que leur avait inspirée leur prédécesseur. Les critiques qui n’ont point eu, comme nous, l’avantage de visiter les monumens de l’ancienne Égypte, ont pu suspecter le témoignage de Diodore de Sicile, et regarder comme des fables inventées par les prêtres ce que cet historien nous rapporte des conquêtes de Sésostris et de son passage dans l’Inde ; mais les monumens confirment ce témoignage, et présentent eux-mêmes une garantie aussi authentique qu’aucune de celles dont l’histoire puisse s’appuyer. Ce témoignage ne se réduit donc pas seulement, comme on l’a dit[15], à celui des prêtres. Aimerait-on mieux considérer les bas-reliefs des monumens comme des compositions fantastiques, sorties du cerveau des prêtres égyptiens ? c’est ce qui ne viendra sûrement à la pensée de qui que ce soit. Nous savons bien qu’on allègue, contre l’opinion que nous avançons, le témoignage de Strabon, qui, sur l’autorité de Mégasthène[16], ne veut pas que l’on croie à d’autres expéditions dans les Indes qu’à celles d’Hercule, de Bacchus et d’Alexandre ; mais ce même Strabon, dans un autre endroit de son ouvrage[17], est d’accord en beaucoup de points avec Hérodote et Diodore sur les conquêtes de Sésostris ; il lui fait parcourir en vainqueur l’Éthiopie, tout le pays des Troglodytes et l’Arabie ; il le met enfin sur le chemin de l’Inde.

Le palais de Medynet-abou est très-probablement un de ces nombreux édifices qui, au rapport de Diodore[18], furent élevés par Sésostris, et auxquels il fit travailler les captifs qu’il avait ramenés de ses conquêtes. Voilà donc un monument dont on pourrait assigner l’époque, s’il était possible d’établir quelque accord entre les différentes chronologies des rois d’Égypte, qui nous ont été transmises par Hérodote, Diodore, Eusèbe, Manéthon, le Syncelle et Jules Africain. Quoi qu’il en soit, on ne peut s’empêcher de le faire remonter à une haute antiquité[19].

N’est-il pas extrêmement curieux de retrouver, après tant de siècles, un édifice aussi bien conservé que celui de Medynet-abou ? Qui ne se sentirait ému à la vue du palais du plus grand des conquérans dont l’histoire nous ait conservé le souvenir, et dont les exploits et les hauts faits tiennent du prodige et de la fable ? Le voyageur sent mieux qu’il ne peut l’exprimer tout ce qu’on éprouve au milieu de ces édifices où les arts ont étalé toute leur magnificence pour perpétuer la gloire des héros. Il relève par la pensée ces colonnes abattues, ces membres d’architecture brisés ; il fait sortir de leurs décombres ces salles enfouies ; il les restaure et les rend à leur ancien état et à leur première splendeur ; il y voit briller l’or et les pierreries[20] ; il les décore de ces meubles riches et élégans, de ces étoffes précieuses de l’Inde dont on retrouve les modèles dans les tombeaux des rois[21] ; et, pour ajouter encore à la magnificence de tout ce que son imagination rétablit, il se représente Sésostris dans le péristyle du palais de Medynet-abou, recevant au milieu des grands de son empire les ambassadeurs de toutes les nations de la terre.

  1. Voyez la section iii de ce chapitre.
  2. Voyez la citation no ii.
  3. Voyez la citation no iii.
  4. Voyez ci-dessus, pag. 108, et pl. 9, fig. 1, A., vol. ii.
  5. Voyez la citation no iv, à la fin de cette section.
  6. Voyez la citation no v.
  7. Voyez ci-dessus, pag. 114, et la pl. 10, A., vol. ii.
  8. Voyez la citation no vi, à la fin de cette section.
  9. Voyez la citation no vii.
  10. Voyez ci-dessus, pag. 93 et suiv., et la pl. 11, A., vol. ii.
  11. Voyez la citation no viii.
  12. Voyez le Traité d’Isis et d’Osiris de Plutarque.
  13. Voyez la citation no i.
  14. Voyez un mémoire de l’abbé Mignot dans les Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. xxxi, pag. 177 et 178 ; — Zoega, De origine et usu obeliscorum, pag. 577 et 578 ; — l’Iconographie grecque, par M. Visconti ; — les Études de l’histoire ancienne, par Lévesque, t. Ier.
  15. Voyez le Mémoire de l’abbé Mignot déjà cité.
  16. Voyez la citation no ix, à la fin de cette section.
  17. Voyez la citation no x, ibid.
  18. Voyez la citation no xi, ibid.
  19. Les chronologistes modernes qui font remonter le plus haut le règne de Sésostris, ne le placent que 1700 ans avant Jésus-Christ.
  20. Voyez la citation no xii
  21. Voyez la pl. 89, A., vol. ii.