Description du département de l’Oise/Tillé

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P. Didot l’ainé (1p. 191-192).
TILLÉ.


Je rassemblai dans la commune de Tille les dix-sept maires de ce canton et de celui de Bresles.

Tille, joli petit village, est situé dans une plaine immense à laquelle il donne son nom : elle est presque entièrement dépouillée d’arbres, d’ornements ; mais la route d’Amiens, qui conduit à ce village, est garnie de pommiers, et les vergers qui l’environnent en sont chargés.

Les montagnes de Clermont, de la Neuville-en-Hez, le mont César, le mont Bourguillemont, la montagne Saint-Simphorien, forment un cintre immense qui borne l’œil de l’orient jusqu’à Foccident ; elles se croisent, elles se combinent de la manière la plus pittoresque.

Le sol du canton de Tillé est généralement caillouteux et léger ; il a pourtant des parties de terres excellentes. Le territoire de Tillé est très fertile en grains de toute espèce.

On y cultive quelques vignes ; les prairies artificielles augmentent tous les ans.

Deux petits ruisseaux arrosent ce canton.

Près de Marissel on trouve des carrières d’une pierre tendre, qu’on est forcé de laisser sécher au soleil pendant une année avant de l’employer.

Marissel possède une église dont le portail est curieux ; il est orné de guirlandes de vignes, sans doute copiées des ruines du temple de Bacchus, placé à peu de distance sur le mont Caperon.

C’est dans le canton de Tillé, sur le territoire de Bracheux, qu’existe une butte sablonneuse remplie de coquilles fossilles, sur lesquelles je fournirai quelques détails.

C’est près de là qu’on a trouvé le beau Titus en or dont j’ai le projet de donner la gravure.

On recueille près de Nivillers des silex empreints de coquillages curieux.