Deux colibris parisiens, deux cancaniers

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II


Deux colibris parisiens, deux cancaniers,
Sans rose se disant les fausses et les vraies
Nouvelles, disputant à propos d’elles, gaies
Ou tristes, et bavard n’ayant pas de derniers.

Ou soyons, si Paris nous distance quand même,
Ville importune en sa trop factice grandeur,
Comme autrefois des persécuteurs de facteur
Par des lettres, toujours la même, et la suprême !

Mais si drôle en raison des dessins sans talent
Aucun, mais amusants pour de pleines journées !
Envoyons-nous, morbleu ! des lettres par fournées !

Soyons le colibri, non l’oiseau triste et lent !
Ou plutôt soyons deux copains bavards de langue
Et prompts de main, croquis vif et drôle harangue.