Dharmasindhu, ou Océan des rites religieux/Chapitre XXI
À l’exception du vœu sacrificatoire de Savitri[1], on doit prendre le second jour pour le rite des deux Tithis de la pleine lune et de la lune obscure. Quelques auteurs ayant dit que pour les rites traditionnels de la famille aux dates de la pleine lune des mois de Shrâvana et de Phalguna on devait prendre leur premier jour (quoique) empiété, certains prennent le premier jour de la Date de la pleine lune dans tous les mois ; mais on doit ici suivre les règles primitives. Si la quatorzième empiète sur le premier jour de la quinzième de moins de dix-huit ghatikas, alors, suivant le texte : « dix- huit ghatikas de la quatorzième constituent un empiétement », il n’est fait aucun tort au premier jour de la quinzième et on peut le prendre pour la célébration des rites de famille traditionnels. Mais si la quatorzième empiète sur le premier jour de la quinzième de plus de dix-huit ghatikas, il me semble qu’il ne faut pas le prendre.
Quand la quatorzième tombe un mardi ou un lundi, elle est très favorable pour les donations (aux brahmanes), pour le bain et autres cérémonies. 11 en est de même si la septième tombe un dimanche et la quatrième un mardi.
Les rites du lundi sur lequel tombe la Date de la nouvelle lune, tels que, par exemple, le rite du culte du Ficus Religiosa, se célèbrent ce lundi-là si la Date de la nouvelle lune s’étend au moins sur deux ghatikas de la soirée ; mais les savants disent que si elle ne s’étend que sur les six ghatikas de l’après-midi avancé, ou même seulement sur la nuit, le rite ne doit pas être accompli.
Pour le rite de la coupe des cheveux, etc., les ascètes errants doivent choisir la Date de la pleine lune qui contient trois muhûrtas du temps du lever du soleil ; mais si elle ne comprend pas la troisième de ces muhûrtas, ils doivent prendre le jour dans lequel la quatorzième et la quinzième se rencontrent.
Tel est le vingt et unième chapitre, la description de la quinzième Tithi.
- ↑ Jeûne sacrificatoire accompli par les femmes Indoues dans la seconde moitié du mois de Vaishâkha en l’honneur de Savitrî, épouse de Brahma, dans le but de se la rendre favorable et d’obtenir une longue vie pour leurs époux.