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Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Feuillantines (impasse des)

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Feuillantines (impasse des).

Située dans la rue Saint-Jacques, entre les nos 261 et 263. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 143 m. — 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire.

Elle tire son nom des religieuses Feuillantines qui avaient leur couvent dans cette impasse, au no  12. Le 30 frimaire an XIV, le ministre Champagny a décidé que cette impasse serait convertie en une rue de 10 m. de largeur, qui déboucherait dans la rue à ouvrir en prolongement du petit axe du Panthéon (voyez l’article de la rue d’Ulm). — Cette disposition, confirmée par une décision ministérielle du 17 novembre 1818, n’est pas encore exécutée. Tout le côté droit et une partie du côté gauche sont à l’alignement.

Le couvent des Feuillantines fut fondé vers 1622. Anne Gobelin, veuve du sieur d’Estourmel de Plainville, capitaine des gardes du roi, forma le projet d’attirer des Feuillantines à Paris. Prévoyant les difficultés qu’elle éprouverait de la part des Feuillants, elle détermina la reine Anne d’Autriche à écrire à ces religieux. Cette lettre eut un plein succès. Le 30 juillet de cette année, les supérieurs firent partir de Toulouse six religieuses qui arrivèrent à Paris au mois de novembre suivant. Elles descendirent chez les Carmélites, d’où elles furent conduites en grande pompe par trente religieux Feuillants à la maison qui leur était destinée. Madame d’Estourmel acheva de consolider cet établissement par un don de 27,000 livres et une rente de 2,000 livres qu’elle leur assura. L’église fut bâtie et dédiée en 1719 et la dépense couverte au moyen d’une loterie accordée par arrêt du conseil du 29 mars 1713. Ce couvent, supprimé en 1790, devint propriété nationale. Une partie du jardin des Feuillantines a été vendue le 2 fructidor an IV, par le domaine de l’État. Les bâtiments furent cédés, sous le directoire, en échange de l’hôtel de Castries.