Dictionnaire de Trévoux/4e édition, 1743/A (verbe)

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
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C’est aussi la troisième personne du verbe auxiliaire avoir. Il a fait de l’éclat mal-à-propos. L’imagination du Poëte n’a pu vous peindre si belle que vous êtes. Voit. La vérité, qui a des bornes, a dit pour vous tout ce que le mensonge, qui n’en connoît point, a inventé pour les autres. S. Evr. Dans cette signification l’on n’y met point d’accent, ni quand il est précédé de la particule y ; car alors il a la force du verbe substantif être. Il y a un Dieu. On ne lui donne pas non plus d’accent quand il est nom ; mais seulement quand il est préposition ou particule ; car alors on le marque d’un accent


grave, à. Au moins ceux qui se piquent d’exactitude dans leur écriture en usent ainsi ; mais cette exactitude n’est plus maintenant d’un grand usage ; & l’on remarque que les Etrangers qui apprennent notre Langue par principes & par l’étude, sont plus exacts là-dessus que ceux qui ne la savent que par l’usage. Les Italiens sont plus exacts dans leur Langue à marquer les accens, que nous ne le sommes dans la nôtre. Ils font bien, parce que les accens marquent dans leur Langue une différente prononciation, au lieu que dans le François la prononciation d’a, quand il fait seul une diction, étant toujours parfaitement la même, il semble que nous ayions plus de droit de négliger les accens.