Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AÏEUL

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 176).

☞ AÏEUL. s. m. Grand pere, le pere de celui qui a des enfans. Avus. Il y a aïeul paternel & aïeul maternel. Il faut au pluriel aïeuls, quand on veut désigner précisément le grand pere paternel & maternel. Ses deux aïeuls ont rempli cette place. Par-tout ailleurs on dit aïeux, pour désigner ceux de qui on descend.

Ce long amas d’aïeux que vous diffamez tous,
Sont autant de témoins qui parlent contre vous.

Boil.

Quelque rang où j’adis soient montés vos aïeux,
Leur gloire de si loin n’éblouit point mes yeux.

Racin.

Se pare qui voudra du nom de ses aïeux,
Moi je ne veux porter que moi-même en tous lieux.

Corn.

AÏEUX, se dit quelquefois en général des hommes qui nous ont précédés, soit dans notre famille, soit dans notre nation. Majores.

Mais cela fut j’adis au temps de nos aïeux.

Balzac.

Et nos aïeux étaient aussi sages que nous.

Ce mot Aïeul vient d’aviolus, diminutif d’avus. Huet. De l’hébreu אב av, qui signifie pere, avus a été formé. Guichard ; & de avus, ou aviolus, s’est fait aïeul.

☞ On dit bisaïeul, & trisaïeul. Pour les degrés qui sont au-dessus, on dit quatrième, cinquième aïeul, &c.

Aïeule, s. f. Grand mere. Avia. Il y a aïeule paternelle, & aïeule maternelle.