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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AIRELLE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 198-199).
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AIRELLE, ou Cousine. s. f. Mirtille. s. m. Vitis, Idea, Myrtillus ; & suivant quelques Auteurs, Vaccinia, nigra, dont parle Virgile, Eclog. II. v. 18. sont les fruits de l’airelle. Ce petit arbrisseau s’éleve tout au plus à la hauteur de deux pieds, & donne plusieurs branches dès sa racine. Ses feuilles sont d’un vert obscur ; les plus grandes ont un pouce de long sur un demi pouce de large ; elles sont crénelées légérement à leurs bords, & tombent à l’entrée de l’hiver. Ses fleurs naissent le long des tiges entre leurs feuilles, & sont d’une seule pièce, en grelot, & d’un rouge de brique. Son fruit est une baie molle, de la grosseur & figure du grain de genièvre, mais un peu aplatie à son extrémité, pleine de jus ; & elle renferme plusieurs semences menues. Cette baie est verte dans son commencement : elle devient rougeâtre ensuite, & enfin noirâtre, couverte cependant d’un duvet ou fleu grisâtre, lorsqu’elle est bien mûre ; son suc est d’un rouge violet, & a un goût aigrelet assez agréable. On se sert de ses baies pour les dévoiemens, les cours de ventre, & pour appaiser les vomissemens. Les semences renfermées dans la baie, sont encore plus astringentes que le suc.