Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ALPAM

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 253).
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ALPAM. s. m. Plante des Indes, dont le tronc qui se divise en deux ou trois tiges, est couvert d’une écorce de couleur verte & cendrée, sans odeur, & d’un goût astringent. Ses branches sont d’un bois blanchâtre ; elles sont partagées par des nœuds ; elles ont une moelle verte : sa racine est rouge, composée d’un grand nombre de fibres capillaires qui s’étendent en tout sens. Les feuilles sont de figure oblongue, étroites, & terminées en pointe très-aiguë, d’un vert foncé en-dessous, mais d’un vert pâle en-dessus : elles ont un grand nombre de côtes, & sont entrelacées d’un grand nombre de fibres & de veines, &c. Leur odeur n’est pas désagréable. Elles sont un peu âcres au goût. Les fleurs, qui sont d’une couleur de pourpre foncé & sans odeur, croissent sur des pédicules foibles & ronds, &c. & ont dans le milieu trois étamines rouges & oblongues qui se croisent l’une l’autre. Aux fleurs succedent des côtes pointues, rondes, & pleines d’une pulpe charnue, sans aucune semence, au moins qu’on puisse appercevoir.