Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANACARDE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 322).

ANACARDE. s. m. Anacardium. Semence qui ne diffère de celle de l’acajou que par sa figure, qui approche d’un cœur aplati. Elle vient à l’extrémité d’un fruit charnu ; l’écorce & l’amande de l’Anacarde sont tout-à-fait semblables par leurs effets, & par leur goût, à celles de l’acajou. Les plus gros anacardes n’ont pas un pouce de largeur & de longueur sur deux à trois lignes d’épaisseur. On a cru que l’arbre qui porte les anacardes pourroit bien être l’œpata du quatrième volume de l’Hortus Malabaricus ; mais la description du fruit de cet arbre ne convient point avec notre anacarde. On donne à cet arbre le nom de Biba. On employoit autrefois les anacardes dans la composition d’un électuaire recommandé pour les mémoires foibles. Confectio anacardina. Au défaut des anacardes, on prenoit les acajous, & dans quelques dispensaires on ne les a distingués que par le pays d’où ils nous sont apportés. On y nomme Anacardium orientale, le véritable anacarde, & Anacardium Occidentale, l’acajou. Jonston & Rai, Hist. Ces mots, anacarde, & anacardium, viennent du grec ἀνὰ, & ϰαρδία, cœur.

Anacarde. L’antidote d’anacarde, présent divin. Anacardios, Antidotus theodoretus. Voyez-en la préparation dans le Dictionnaire de James.