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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANCONE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 336).
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ANCONE. Ancon, ou Ancona. Ville d’Italie, dans l’ancien Picenum, que nous appelons aujourd’hui Marche d’Ancone, sur la côte de la mer Adriatique. Elle fut bâtie par les Siciliens. Pline, Liv. III, ch. 13. Trajan y fit construire le port, & c’est à cela que l’on rapporte une médaille de cet Empereur, qui porte au revers Por. Aug. C’est-à-dire, portus augusti. Le type est un port, avec une navire au milieu. Elle a pris son nom de la figure de son port ; ἀγϰὼν, en grec, signifie le coude. De-là vient que dans ses médailles elle a pour symbole un bras, avec ce mot ΑΓΚΩΝ. Elle est voisine du promontoire appelé autrefois Crumerum, & aujourd’hui Monte S. Ciriaco, ou Monte Guasco. Sa longitude est de 37d, 16’, & sa latitude 43d, 48’. Ancone a un évêché. Elle étoit libre, mais en 1532 Clément VII y mit garnison, pour la défendre des courses des Turcs ; depuis ce temps-là, elle est de l’Etat Ecclésiastique. Il y a à Ancone un bel arc de triomphe de l’Empereur Trajan.

La Marche d’Ancone, c’est-à-dire, le Marquisat d’Ancone, Marchia-Anconitana, province de l’Etat Ecclésiastique, entre le golfe de Venise au nord, l’Abruzze au levant, le duché de Spolète au midi, & celui d’Urbin au couchant.

Ancone, est aussi le nom d’une petite ville de Dauphiné, en France. Acunum, Ancona. Elle est sur le Rhône, près de Montelimart. Quelques Géographes la prennent pour la colonie nommée Acusio, ville des anciens Vocontiens.