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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANGOULÊME

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 357).
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ANGOULÊME. Inculisma, Engolisma, Ecolesina, Æquolesina, Aquilimensis, Ratiastum. Ville épiscopale de France, capitale de l’Angoumois, avec le titre de duché. Les deux Historiens d’Angoulême, Corlieu & Maichin, l’écrivent toujours par un A. La ville d’Angoulême n’a pas toujours été appelée d’un même nom ; car il paroît par les monumens & titres anciens, & par les légendes des pièces de monnoie que faisoient battre les Comtes d’Angoulême, qu’elle a été quelquefois nommée Icolisma, Engolima, Angolia, Equalisma, & Engolessima ; d’autres fois Engolma, & Egolesma, et enfin Engolesma, Angoulême. Maichin, Corlieu. Ausone l’appelle Icnusa, Ep. 15. Mais Hélie Vinet, en son discours de la ville d’Angouleme, assure qu’il doit y avoir Icolisma, & qu’il l’a ainsi trouvé dans les vieux exemplaires d’Ausone écrits à la main. Id. S. Ausone est le premier Evêque d’Angoulème. Maichin prétend que ce Saint fut disciple de S. Martial, qui l’avoir été de Jésus-Christ, & qui ayant été envoyé par S. Pierre dans les Gaules, fut Evêque de Limoges. Corlieu, dans son Histoire d’Angoulême, ne place l’un & l’autre que sous l’Empereur Déce, suivant en cela le sentiment de Grégoire de Tours. Voyez Martial. Angoulême est une ville très-ancienne, située sur une montagne, dont la Charente baigne le pied, & qui forme une espèce de longue plaine entre cette rivière, & celle d’Anguienne. L’Evêque d’Angoulême est suffragant de l’archevêché de Bordeaux. L’Histoire d’Angoulême a été écrite par François de Corlieu : elle est intitulée, Recueil en forme d’Histoire de ce qui se trouve par écrit de la ville & des Comtes d’Angoulême. La seconde édition est augmentée par Gabriel de la Charlonie, in-4°, à Angoulême, 1629.