Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANINGA

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 362).
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ANINGA. s. m. Terme de Botanique. Pison, dans son Livre IV des propriétés des simples, C. 70, donne deux plantes sous le nom d’Aninga. L’une qu’on nomme Aninga-iba, laquelle, comme je crois, est l’Arum, arbre à feuilles de sagittaire, quoiqu’elle ait les feuilles arrondies, & semblables à celles de la Nymphæa ; car ces feuilles sont tantôt plus, tantôt moins pointues, ce qui ne peut causer une différence essentielle. L’autre Aninga est l’Arum à tige & à feuilles de la canne d’Inde. L’Aninga-iba, selon Pison, a une grosse racine bulbeuse, qu’on doit préférer aux feuilles & au fruit dans l’usage de la médecine, puisqu’outre les premières qualités froides qu’elle a, elle est encore composée de parties tenues, propres à emporter les obstructions, & est employée à divers usages par les Portugais, & par les Sauvages. On en fait des fomentations contre l’inflammation & les obstructions des reins & des hypocondres. Enfin, l’huile qu’on tire de l’aninga est très-souveraine contre les mêmes maux, & peut suppléer à l’huile de capres. Si on fait des bains de ces racines, cuite dans l’urine humaine, & & qu’on les réitère quelquefois, ils soulagent les douleurs & les maladies articulaires. Plumier.