Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ANTOINETTE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 396).
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ANTOINETTE. s. f. Antonia. Nom de femme. Ce n’est point un diminutif, mais le féminin qui répond à Antoine, comme en latin Antonina répond au masculin Antoninus. Antoinette de Bourbon, femme du Duc de Guise Claude de Lorraine, qu’elle épousa en 1513, & dont elle eut huit fils & quatre filles, avoit beaucoup de piété, & fut appelée par les Huguenots la Mere des Tyrans, & des ennemis de l’Evangile. Sœur Antoinette de S. Scholastique, religieuse Feuillantine, c’est Antoinette d’Orléans, fille de Léonor d’Orléans, Duc de Longueville, qui après la mort de Charles de Gondi, Marquis de Belle-Isle, se fit Religieuse à Toulouse.

Quand il s’agit des femmes de l’ancienne maison romaine des Antoines, il ne faut point dire Antoinette, mais Antonia ; par exemple, il faut dire Antonia, fille de M. Antoine & d’Octavie, sœur d’Auguste, épousa L. Domitius Ænobarbus. Antonia, autre fille d’Antoine, & femme de Drusus, disoit, quand elle vouloit se moquer de quelqu’un, qu’il étoit aussi bête que son fils Claude, qui fut depuis Empereur. Voyez M. de Tillemont & les autres. Il ne faut dire Antoinette que des femmes Chrétiennes, qui ont S. Antoine pour patron.