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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/APOSTOLAT

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 415-416).
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APOSTOLAT. s. m. Dignité ou ministère d’Apôtre. Apostoli munus, Apostolica dignitas, Apostolatus. S. Matthias vint par la voie du sort à l’Apostolat. Nous avons reçu par notre Seigneur Jésus-Christ la grâce de l’Apostolat que nous exerçons en son nom. Port-R. Anciennement l’épiscopat en général étoit appelé Apostolat ; c’étoit le titre honoraire. On le trouve encore attribué aux Evêques dans le sixième & le septième siècles. Depuis plusieurs siècles on ne le donne plus qu’au souverain Pontife.

Autrefois on disait Apostolité pour Apostolat. Philippe Mouskes, dans son Histoire manuscrite de France, dit :

Por çou que Grigore cil Pape
De son avoir ait acaté
Le don de l’apostolité.

Voyez Du Cange.

On appelle Apostolat, la charge ou commission des Apôtres de la Synagogue, dont nous allons parler tout à l’heure. Julien, dans sa lettre 25, au peuple Juif, & S. Epiphane, dans l’hérésie 30, qui est celle des Ebionites, la nomment ainsi. Cet apostolat (car on l’appeloit ainsi) & cette commission d’aller lever l’argent dans une province, s’accordoit comme une récompense & une grâce par le Patriarche. Elle donnoit le pouvoir de régler tout ce qui regardoit la discipline, & de déposer les ministres inférieurs, c’est-à-dire, selon S. Epiphane, les Chefs de la Synagogue, il falloit dire, des Synagogues, les Prêtres, les Anciens, & les Azanites. Tillem.