Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/APPÂT

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 425).
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☞ APPÂT. s. m. Mot qu’on dérive de pastus, pâture. Au propre, on le dit généralement de tous les moyens dont on se sert pour surprendre les animaux soit à la pêche, soit à la chasse. À la pêche, c’est la mangeaille qu’on met à l’hameçon pour attirer & prendre les poissons. À la chasse, c’est celle qu’on met à des piéges pour attirer des bêtes à quatre pieds & des oiseaux. Esca piscibus, avibus illiciendis. Le salpêtre, la morue, le sel sont un excellent appât pour attirer les pigeons. Les vers, les petits poissons, certaines pâtes préparées, sont de bons appâts pour prendre des poissons.

☞ Ce même mot employé au figuré, signifie ce qui attire, qui engage à faire quelque chose. L’intérêt est un grand appât pour un avare. Le jeu est un grand appât pour la jeunesse.

Appât, s’est dit autrefois pour signifier la pâtée qu’on donne à la volaille pour l’engraisser. Esca faginandis avibus.