Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ASSABLER, ou ENSABLER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 560).
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ASSABLER, ou ENSABLER. v. a. Remplir de sable. Arenâ cumulare. La mer avec le temps a assablé le port d’Aiguemortes, où S. Louis s’embarqua autrefois. Le plus grand soin que doit avoir un Ingénieur en bâtissant un port, c’est d’empêcher qu’il ne s’assable. La rivière de Loire assable souvent les prés qui sont sur les bords, les couvre de sable.

Ce mot vient de sable, ou sablin. Nicod, ou du latin sabulum.

Assabler, avec le pronom personnel, signifie, demeurer sur le sable, s’engraver, s’échouer. Allidere ad arenam, impingere in arenas. Quand on descend sur la Loire en été, ou sur le Volga, on s’assable à tout moment. Les grands vaisseaux qui s’assablent sur les bancs, y échouent.

ASSABLÉ, ÉE. part. pass. & adj. Rempli de sable ; arrêté sur le sable. Arenâ cumulatus, opertus, allisus in arena. Port assablé. Terres assablées. Vaisseau assablé.

☞ Ce mot assabler ne se dit point. On dit ordinairement ensabler ; encore n’est-il d’usage que sur les rivières.